Vivre en communauté est un choix spirituel avant d’être une organisation matérielle. « Unies par des liens si forts que le Christ seul a forgés », écrivait Claire Monestès. Cela nous appelle à avoir entre nous, comme le dit saint Paul, les sentiments même du Christ. L’hymne à la charité de l’épître aux Corinthiens (chap.13) est, en quelque sorte, notre règle de vie communautaire.

La vie communautaire essaie de tenir compte de la diversité des rythmes de nos insertions, de la riche palette des tempéraments, des âges, des origines culturelles. Elle repose sur l’a-priori de bienveillance, mais cela ne va pas sans l’effort de conversion intérieure de chacune. Pas de communautés sans pardon mutuel.

La vie communautaire donne à chacune un cadre souple mais exigeant. Partage de la vie matérielle, mise en commun des biens, prière commune, temps de ressourcement, lieux de parole et de confrontation des idées et des attitudes, moments de convivialité et de fêtes. C’est une vie simple et sans signe extérieur particulier.

« Ce que je voudrais, c’est faire quelque chose qui ressemblerait aux maisons des premiers chrétiens, où tous ne faisaient qu’un cœur et qu’une âme, dans une atmosphère de simplicité, de pureté, qui conditionne la vie chrétienne et ouvre les âmes à la joie. » (Claire Monestès)